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PLAN DU SITE
Nuit du film d'archéologie 2011 à Luxeuil-les-Bains
Nuit du film d'archéologie 2009
Fouilles archéologiques place de la République en 2009
Fouilles archéologiques place de la République-2008
La crypte de st Valbert aout 2008
Eglise carolingienne St Martin aout 2008
Colloque d'archéologie à Luxeuil en 2008
Fouilles archéologiques place de la Baille
Fouilles archéologiques place Saint Pierre
Fouilles archéologiqes place de l'Abbaye
Fours des potiers gallo romains
Sondages archéologiques au Châtigny
Projet de valorisation du site archéologique
Projet souscription église Saint Martin 2010
Projet de valorisation du site archéologique



2010 : Année de réflexion et de concrétisation du projet de valorisation du site archéologique de la place de la République.
Cette page vous donnera régulièrement, au cours de l'année, les informations de l'avancement du projet.

Les étapes :

- Décembre 2009 : présentation du dossier, constitué par la municipalité de Luxeuil-les-Bains, à l'inscription de la liste complémentaire des Monuments Historiques.

- 3 mai 2010 : délibération du Conseil Municipal à l'unanimité pour :
                 - autoriser M. le Maire à lancer une procèdure de consultation afin de désigner un bureau d'étude.
                 - engager la mise en valeur des fouilles archéologiques.
                 - coordonner l'intervention des différents partenaires associés au projet.

-14 juin 2010 : le dossier a été accepté par  la commission Nationale de Monuments Historiques à l'unanimité. Cette démarche administrative au niveau national permet de solliciter l'engagement financier de l'Etat pour le projet de protection.
             


2011 : le chantier archéologique doit intégrer une étude de programmation pluriannuelle sur l'ensemble des bâtiments classés de la ville de Luxeuil-les-Bains. Il s'avère nécessaire d'apporter une réflexion globale sur l'utilisation des différents édifices appartenant à la commune. Un cabinet d'étude sera sollicité pour cette étude.
Au terme de cette étude, un plan d'aménagement et de redéploiement sera validé. Sa réalisation sera répartie sur plusieurs années.

  Deuxième semestre 2011 : Une étude préalable sera engagée par la municipalité de Luxeuil-les-Bains, sous la responsabilité de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles).

Cette étude aura pour rôle de définir la destinée du site archéologique, l'associer au riche patrimoine culturel luxovien pour en faire un des principaux sites touristiques de la région du grand-est de la France 
          - étude de couverture et sauvegarde des vestiges archéologiques. 
          - étude d'un espace d'exposition permanent ainsi que d'un espace d'exposition temporaire. 
          - synergie avec le musée de la Tour, les fours des potiers, les thermes, l'église abbatiale et l'abbaye. 

L'étude préalable sera suivie de l'activation de la souscription "Luxeuil sauvegarde site Saint Martin" par la Fondation du Patrimoine, auprès de donateurs privés, afin de financer les travaux de protection et de mise en valeur. 


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Extraits du magazine d'information de la Ville de Luxeuil-les-Bains.  Hiver 2009 numéro 5
L'article original format PDF
page 1 ; page 2

Fouilles : quel avenir pour le site ?

 Le programme de terrain est dorénavant terminé. L’heure est à la valorisation du site qui s’avère d’une importance cruciale dans la compréhension de l’histoire luxovienne.

Il l’avoue sans ambages, Sébastien Bully, l’archéologue en chef responsable des fouilles sur la place de la République : il soupçonnait le potentiel du lieu mais ne pensait pas faire de telles découvertes en creusant au cœur de la cité thermale. « Les vestiges découverts et conservés présentent un réel intérêt patrimonial en raison de leur densité et de leur état de conservation pour des époques généralement mal représentées, en particulier en Franche-Comté. Ces vestiges mettent également en relief des dispositifs précoces dans le Moyen Âge, extrêmement rares à l’échelle du territoire national, liés à la vénération de tombes saintes . » Si Luxeuil-les-Bains a une histoire, grâce à ces fouilles, il s’est avéré qu’elle remonterait au premier siècle après J.-C, les archéologues ayant découvert sous l’église médiévale une habitation de type domus succédant elle-même à une occupation artisanale datant de cette époque.En plein centre de la ville, le programme de fouilles n’a pas manqué d’attirer les curieux, mais le site qui va être classé au catalogue des monuments historiques dans les mois à venir doit maintenant être préservé. La municipalité est bien décidée a étudier toutes les pistes possibles de valorisation du lieu, dans l’objectif d’offrir à la ville une opportunité supplémentaire de se faire connaître à l’extérieur et de valoriser son image en jouant sa carte historique et patrimoniale, mais aussi et surtout, de préserver dans les meilleures conditions possibles ces vestiges. Aux yeux du député-maire, Michel Raison, « cela ne pourra se faire que si les Luxovien(ne)s s’approprient le site ». Car un espace de 650 m2 sur une place, précédemment réservée au stationnement, transformée en espace d’exposition, cela créera forcément des contraintes. Il faut donc chercher des solutions acceptables pour tout le monde.Le maire et les élus chargés de ce dossier, en particulier Claude Frère, adjoint aux travaux, ont déjà visité des sites archéologiques pour connaître les possibilités offertes dans la valorisation de ce type d’espace. Ils se sont rendus à Saint-Claude, Genève, Aoste en Italie ou encore à Grenoble pour découvrir la mise en valeur de la crypte archéologique et du baptistère datant des IVe - Xe siècles et présentant certaines similitudes avec le site luxovien.Mais toute valorisation aura un coût, que l’adjoint estime « important ». Alors dans un premier temps pour cette année, sous maîtrise d’ouvrage de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), une étude va être menée sur les orientations possibles à mettre en œuvre pour valoriser cet espace. Et pour subvenir en partie au financement de ce projet, outre les subventions qui pourront être allouées, une grande souscription va être lancée en partenariat avec la Fondation du Patrimoine, reconnue d’utilité publique, et l’association des Amis de Saint-Colomban. Une souscription qui permettra de concourir à la réussite de cette aventure grâce à des dons qui seront pour les généreux donateurs déductibles des impôts. Olivier VINCENT


Interview de Sébastien Bully
archéologue CNRS en charge du programme des fouilles
Sébastien Bully, archéologue au Centre National de Recherche Scientifique (CNRS), a chapeauté ce programme de fouilles. Satisfait des découvertes réalisées, il apportera son concours à la valorisation de ce lieu exceptionnel.
- Le programme de fouilles s'achève, pensiez-vous faire de telles découvertes sur le site luxovien ?
- Oui et non… Oui car nous savions depuis le sondage de 2005 que le potentiel archéologique du site était important, non car les vestiges ont dépassé nos espérances, à la fois en terme quantitatif (près de 125 sarcophages) et en terme de résultats scientifiques avec par exemple la découverte d’une église antérieure à la fondation du monastère par saint Colomban.
- Aujourd'hui, l'heure est à la réflexion sur la valorisation du site. Comment est-il possible de mettre cet espace archéologique en lumière ?
- Il y a plusieurs choix d’aménagements possibles que seule une étude architecturale préalable permettra de définir ; en gros la question qui peut se poser est de savoir si les vestiges doivent être protégés par une construction contemporaine ou seulement une place rehaussée. Ce sera le travail de l’architecte à partir d’un cahier des charges rédigé par les différents partenaires de l’opération, à commencer par la municipalité. Mais les exemples de mise en valeur de sites archéologiques en milieu urbain ne manquent pas et nous avons commencé à en visiter quelques-uns afin de nous en inspirer, ou tout du moins de voir ce qu’il fallait éviter de faire…
- Cette mise en valeur à destination d'un large public ne risque-t-elle pas de mettre en péril le site ?
- Il est évident que des précautions devront être prises au moment des travaux afin que les vestiges ne se dégradent pas, ce qui serait un comble. Ensuite dans le cadre d’un musée de site, c’est toute une réflexion sur la muséographie qui devra être engagée : que pourra-t-on voir, quelles seront les circulations adéquates afin que les vestiges ne risquent pas d’être endommagés ? D’une manière générale, et si l’on considère d’autres sites de ce type mis en valeur, si le projet est bien conçu, il n’y a pas de soucis. Rappelons que le classement à venir au titre des Monuments historiques est une obligation de respect du monument !
- Sur Luxeuil, après ces découvertes d'ampleur sur la place de la République, y a-t-il d'autres secteurs de la ville qui mériteraient d'être fouillés ?
- Luxeuil-les-Bains est définitivement une des villes de la région les plus riches archéologiquement, en terme de concentration des vestiges, mais surtout en terme d’intérêt scientifique. Pour les aspects sur lesquels je consacre mes recherches, la partie du centre-ville entre la place de la Baille et la place de l’abbaye, la basilique Saint-Pierre, l’abbaye Saint-Colomban sont des secteurs très importants. Pour les questions relatives à la ville antique, on pensera bien évidemment au secteur des thermes.
Propos recueillis par Olivier VINCENT


La Fondation Caritas VERITATIS
Présentation d’un des partenaires du projet.
Caritas Veritatis est une fondation de droit américain, dont le siège est à Houston. Née de l'initiative d'une personne privée d'origine américaine qui tient à l'anonymat, la fondation soutient des projets de diffusion de la culture au sens large. Marie-Louise Lebel, représentante de la fondation pour l'Europe et, à ce titre, chargée de la faire connaître, s’intéresse depuis longtemps à l'archéologie à titre personnel. Participant comme bénévole à un chantier de fouilles sous la direction de Sébastien Bully, elle a échangé avec lui sur le projet de Luxeuil-les-Bains, monté un dossier et le conseil d'administration de la Fondation a été enthousiasmé par cette recherche. Caritas Veritatis soutient en effet de préférence des projets correspondant à des périodes moins connues, comme le Haut Moyen Age. Par ailleurs, le sérieux avéré de M. Bully et de ses recherches a contribué à ce que son projet soit accepté sans difficulté.
La mise en valeur des sites pour l'ouverture au public, la dimension pédagogique, la transmission des connaissances, tous ces aspects sont partie intégrante des buts de Caritas Veritatis dans le domaine archéologique. Cela rejoint le souhait du fondateur de permettre une diffusion de la culture au plus grand nombre.
Si une valorisation des découvertes faites à Luxeuil-les-Bains était envisagée (ce que laissait entendre le discours de M. le Maire le 18 décembre 2009), il serait aux dires de la représentante européenne de la fondation « tout à fait envisageable de monter un dossier auprès de la fondation. Je ne puis me prononcer à la place du conseil d'administration, mais je crois pouvoir dire sans trop m'avancer que le dossier serait examiné avec la plus grande sympathie. »
O.V.

Janvier et Février 2010
Les derniers relevés sur le terrain qui permettront à Sébastien Bully d'établir un bilan des fouilles de 2008 et 2009. Ce rapport devrait être édité courant 2010 après réception des analyses en cours sur les inhumations et les divers objets retrouvés. 












ACTUALITES:

Mars 2010 : datation de la sépulture du sarcophage découvert en  septembre 2009 à Saint Gall (Suisse)
Une fouille archéologique, commencée en septembre 2009, dans la cour du monastère de Saint Gall a permis de mettre au jour un mur de la première église Saint Pierre du monastère et un sarcophage imposant de 2,6 tonnes.
Ce sarcophage dont les archéologues font remarquer la qualité du travail sur la pierre, contient probablement un personnage important. Il  est âgé de 70 ans environ, mesure 1.75m environ, sa dentition est bien conservée et il souffrait d'arthrose aux genoux et dans le dos.
La datation au carbone 14 a donné une période couvrant la deuxième moitié du VIIe siècle donc contemporain de Saint Gall. 
Cette fouille archéologique devrait permettre de mieux comprendre la période comprise entre la mort de saint Gall (640-650) et la construction du monastère, vers 719, par le moine Otmar de Reichenau.
Pour en savoir plus : voir la vidéo des services culturels de la ville de Saint-Gall
  


Financement
des recherches:
  
- Ville de Luxeuil-les-Bains
- Ministère de la Culture / Direction régionale des affaires culturelles de Franche-Comté
- Caritas Veritatis foundation
- Fondation Gilles et Monique Cugnier abrité par la Fondation du Patrimoine
- Conseil Général de Haute-Saône
- Conseil Régional de Franche-Comté
 
- Organismes de recherches : UMR ARTeHIS 5594 du C.N.R.S. (Dijon) / APAHJ (Saint-Claude)
- L'abbaye Saint-Colomban
- Les Amis de Saint Colomban
- Centre d'études médiévales - Auxerre

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