Texte original en Italien
-
Texte pétition en français
-
-
Proposition de proclamation saint Colomban Co-Patron de l’Europe
et
Protecteur des Européens qui se dévouent pour la réalisation de l'Union Européenne
-
-
Très Saint Père,
-
- L’Église d'Irlande, foyer de saints et pays d'origine de l’abbé saint Colomban qui a brillé avec tant d’éclat dans l'histoire que la terre s’en trouve encore illuminée (Pie XI).
- Pasteurs de nombreuses églises en Europe et en Italie plus particulièrement celles des diocèses traversés et marqués par Colomban pendant sa longue vie terrestre.
- La famille colombanienne dispersée à travers l’Europe et dans le monde représentée par tant de paroisses placées sous son vocable ou les paroisses se référant à Colomban, il a inspiré de nombreuses communautés civiles, institutions et associations culturelles qui conservent sa mémoire
- Les Missionnaires de San Columban, (les Pères de la Société de Saint Colomban pour les Missions Étrangères et les Religieuses Missionnaires de Saint Colomban)
Se tournent vers Votre Sainteté pour qu'elle accueille leur prière commune et sincère émanant du peuple des croyants.
-
Dans le droit fil d’un cheminement communautaire, mis en œuvre lors des années d’immédiate préparation du Grand Jubilé, abondamment pourvu en ce début de deuxième millénaire de la grâce divine qui a permis de poursuivre le cheminement avec une vigueur intacte, les fils spirituels de saint Colomban rendent grâce à Dieu pour le don de la foi et en même temps ils expriment leur reconnaissance et gratitude envers leur saint patron, à qui l’Europe est redevable d’une intense et féconde activité évangélique et de la promotion des valeurs humaines.
-
Le jubilé a été aussi l’occasion providentielle pour découvrir, toujours plus profondément, la valeur de la communion ecclésiale, comme pour établir un lien nouveau et durable entre les nombreuses réalités reçues de saint Colomban, comme d’un maître de vie et d’un missionnaire engagé.
-
Pendant que s’élève avec force la prière vers Dieu afin que l'intercession de saint Colomban et des six Saints patrons de notre Continent,l'Église puisse une source vive d’espérance sur le difficile chemin de l’unité européenne. Unité qui ne peut être séparée de sa profonde dimension spirituelle et culturelle, la redécouverte du message et de la spiritualité le message et la spiritualité de saint Colomban est donné comme un signe de Dieu à notre temps afin de pouvoir enrichir et d’illustrer par un témoignage chrétien l’histoire de l’Europe.
-
Comme Votre Sainteté elle-même n’a pas manqué de le rappeler à plusieurs reprises les racines chrétiennes de l’Europe ont amplement contribué à modeler l’Europe des nations et l’Europe des peuples.Et il n'est pas possible de reconstruire le développement et la diffusion du christianisme en Europe sans tenir compte du travail merveilleux des missionnaires et des moines irlandais, en particulier du travail de saint Colomban: un héritage entretenu par le témoignage des communautés chrétiennes épanouies sur le Continent, force intérieure authentique en vue de la construction d’une Europe nouvelle dans laquelle l'horizon spirituel de l'homme et de la société est la seule garantie d'unité et progrès. Comme cela a été vrai dans le passé, pour beaucoup, et encore aujourd’hui: le mur de l'indifférence et de la dureté des cœurs ne sera pas abattu sans un retour à l’Evangile.
-
Dans la récente et si riche Catéchèse sur saint Colomban, le 11 juin 2008, pour laquelle nous désirons exprimer à Votre Sainteté notre plus vive gratitude et reconnaissance, Vous même, Très Saint Père vous avez su montrer l’exemplarité et le message de saint Colomban en particulier sa relation avec la naissance de l’Europe chrétienne:« Homme de grande culture - il écrivit également des poésies en latin et un livre de grammaire -, il se révéla riche de dons de grâce. Il fut un inlassable bâtisseur de monastères ainsi qu'un prédicateur pénitentiel intransigeant, en dépensant toute son énergie pour nourrir les racines chrétiennes de l'Europe en train de naître. Avec son énergie spirituelle, avec sa foi, avec son amour pour Dieu et pour le prochain, il devint réellement un des Pères de l'Europe : il nous montre encore aujourd'hui où sont les racines desquelles peut renaître notre Europe. »
-
C’est dans cet esprit que nous, disciples du grand abbé irlandais, avons fait nôtre les appels répétés de Votre Sainteté ainsi que ceux du serviteur de Dieu Jean-Paul II afin de revitaliser la foi chrétienne, héritage précieux qui appartient de manière déterminante et radicale à l'identité européenne: notre Continent attend vraiment un nouvel élan chrétien, pour aider les peuples et les nations à conjuguer liberté et vérité et en assurer les fondements spirituels et éthiques avec l’unification économique et politique. Et ce n’est pas un hasard si, un des pères de l'unité européenne, l'homme d'État français et Serviteur de Dieu, Robert Schuman a lui-même montré en saint Colomban le Saint Patron de ceux qui se prodiguent pour la cause de l'Europe unie, en reconnaissant en lui un solide appui céleste.
-
De plus, nombreux sont, comme le met en lumière la Catéchèse précédemment citée les aspects significatifs et toujours actuels de l’enseignement de saint Colomban. En premier lieu, comme déjà souligné, saint Colomban a, sans aucun doute, été le premier saint "européen" dans l'acception moderne du terme: ses lettres en sont le témoignage dans lesquelles, par deux fois apparaît l'expression Totius Europea lorsque Colomban s’adressant au Pape Grégoire le Grand, le désigne « … comme la fleur auguste de l’Europe languissante…», (Domino sancto et en Christo patri, Romanae pulcherrimo Ecclesiae Décori, totius Europae flaccentis augustissimo quasi cuidam Flori, Ep.I), et à Boniface IV en l’appelant «… tête illustre de toutes les Églises de l’Europe entière… », (Pulcherrimo omnium totis. Europae Ecclesiarum Capiti , Ep.V)
(Avec ce surnom il mentionnait l'Évêque de Rome comme Pasteur de toute l'Europe, signe vivant d'unité d’où devait venir les mots lumineux et clarificateurs nécessaires à la réconciliation)
-
Et en effet, il s'agit d'une passion pour l'Europe qui a pour centre une vive préoccupation pour l'unité dans la foi, même dans la diversité des traditions et des pratiques. Il écrivait avec préoccupation au pape Boniface IV en 613 :
« En effet, je n’arrive pas à comprendre qu’un chrétien puisse quereller un autre chrétien au sujet de la foi ; si un chrétien authentique, qui glorifie le Seigneur par la rectitude de sa vie, professe quelque vérité, que l’autre l’approuve puisqu’il vit dans le même amour et la même foi. Que votre parole soit une, que votre sentiment soit un, afin d’être tous les deux dans le Christ »
-
Pas moins emblématique fut la vie de saint Colomban, son activité, après les longues années de formation monastique à Bangor, près de Belfast, peregrinus pro Christo: à cinquante ans, il quitta l’Irlande avec douze compagnons pour entreprendre son œuvre missionnaire sur le Continent. Il entra ainsi en contact avec des peuples de cultures différentes, dans une période de divisions, de luttes, de contrastes à tous les niveaux, politique, religieux et doctrinal: c’est dans un tel contexte, qu’il a prêché pour répandre l'Évangile et pour la réalisation d'une fusion harmonieuse de la diversité. Les nombreuses étapes de son itinéraire "européen", d'Annegray à Luxeuil, de Bregenz à Bobbio, qui gardent encore aujourd’hui ses restes mortels, tracent les repaires d'un parcours idéal à la recherche de nos racines, et nous rappellent la valeur culturelle et spirituelle irremplaçable de l'expérience du pèlerinage.
-
Devant les ruines d'un empire en décadence, dans une civilisation en proie à la corruption et alors pratiquement privée de règles, saint Colomban leva sa propre voix contre les puissants pour les rappeler aux valeurs supérieures de la paix, du respect de la vie, de la liberté, de la justice, de la fraternité, de la solidarité. Comme il sut donner à ses moines, à travers sa « Regula monachorum » plus répandue en Europe que celle de saint Benoît : non pas des directives précises et ponctuelles, mais une série de principes et des sermons sur la vie monastique empreint d’une confiance singulière en l'homme et dans lesquels il privilégie plutôt l’esprit que la forme, le génie plus que l'imitation, la liberté paulinienne plutôt que les interdits.
-
Et c’est sans doute à cause d’une telle sensibilité si humaniste et si profondément chrétienne, que Colomban a eu cette capacité extraordinaire d’entrainer à sa suite les âmes assoiffées d’idéal: enfants de roi et de princes, mais aussi gens du peuple, ils sont devenus partout fondateurs de monastères, ordonnateur des peuples, pasteur exemplaires, honorés pour la plupart comme saints.Une centaine de monastères suscitant la vie religieuse, des rivages de l'Atlantique jusqu'aux confins barbares de l’Allemagne orientale, se sont soumis à son influence, si bien que, dans beaucoup de régions de notre Continent, ce fut sur l'expérience du monachisme irlandais colombanien que put progressivement se greffer la glorieuse tradition bénédictine qui a modelé pendant des siècles, la culture, les arts et l’économie des peuples européens.
-
Nous ne pouvons passer sous silence l'apport exceptionnel de saint Colomban dans le développement de la pratique du sacrement de la réconciliation. Aussi après avoir été formé à l'école ascétique rigoureuse du monachisme irlandais. Colomban était très sensible aux difficultés du chemin spirituel des croyants, comme ils le montrent dans les pages touchantes de ses directives, pleine d'affection et de douceur. De là vient son inspiration d’introduire la pratique de la confession privée qui pourrait être renouvelée régulièrement, les croyants étant encouragés à la répéter souvent comme soutient sacramental sur le chemin de la perfection chrétienne. Dans cette perspective, particulièrement significative était la suggestion de Colomban de choisir un "ami de l'âme", que deviendra plus tard un directeur ou un accompagnateur spirituel.
-
Ils sont donc nombreux, les aspects qui contribuent à enrichir l’exemplarité de chrétienne de saint Colomban. Aussi n’est-il pas surprenant que, du pape Sylvestre II (à la fin du premier millénaire chrétien), des Souverains Pontifes se soient employés à faire l’éloge de ses œuvres.Le bienheureux Jean XXIII, en exaltant ses vertus héroïques a même écrit : « Il nous a fourni un exemple de soumission à l'autorité suprême et, en même temps, de courage dans la lutte pour le triomphe de la juste cause »Pour sa part, Jean Paul II a écrit aux habitants de Luxeuil, lors du XIVe Centenaire de la fondation de l'abbaye. "Le Seigneur a réuni merveilleusement en saint Colomban la passion de l’évangélisation, l’attachement à la vie monastique et l’épanouissement de l’homme dans sa vérité".
-
Nous unir à tel chœur d'appréciations, au nom de la famille colombanienne toute entière et encouragé par les raisons ici exposées, mais par dessus tout par l'amour qui nous attache à cette magnifique figure de moine et d’évangélisateur, nous souhaitons soumettre, au discernement apostolique de Votre Sainteté, notre supplique pour proclamer saint Colomban abbé Co-Patron d'Europe aux côtés de saint Benoît, des saints Cyrille et Méthode, des saintes Catherine de Sienne, Brigitte de Suède et Thérèse Bénédicte de la Croix. Simultanément ou dans l'alternative, nous désirerions que saint Colomban puisse être proclamé le protecteur de ceux qui participent à la réalisation de l'Union Européens.
-
A l’abbé saint Colomban, authentiquement lié à l'amour de Jésus-Christ, qui s’est consacré inlassablement à l’annonce de l'Évangile, nous désirons confier tout particulièrement le Souverain Pontife de Votre Sainteté, Très Saint Père, dans la certitude que le Saint-Esprit ne cessera d’éclairer Votre Sainteté, également au sujet de la requête que nous présentons humblement et avec ferveur à Votre Sainteté.
-
Nous remercions Philippe Kahn, vice président des Amis de Saint Colomban, pour cette traduction
-
- Retour haut de page
-
-
Texte original en italien de la pétition Saint Colomban Co-Patron de l'Europe
A sua Santità papa Benedetto XVI
-
-
-
-
-
Proposta di proclamare san Colombano
Compatrono d’Europa
-
e Protettore di coloro che si prodigano
per la realizzazione dell’Unione Europea
-
-
- Beatissimo Padre,
-
-
- la Chiesa d’Irlanda, culla di santi e patria di origine del santo abate Colombano che sfolgorò di tanta luce nella storia che la terra ancor di essa si illumina (Pio XI);
- i Pastori di numerose Chiese in Europa e in Italia, fra le quali particolarmente le Diocesi nel cui territorio san Colombano passò operando durante la sua lunga vita terrena;
- tutta la Famiglia Colombaniana sparsa in Europa e nel mondo e rappresentata da tante comunità parrocchiali di cui il Santo è titolare o che sono legate alla sua memoria, da numerose comunità civili, istituzioni e associazioni culturali che ne conservano il ricordo e a lui si ispirano;
- i Missionari Colombaniani, (i Padri della Società di San Colombano per le Missioni Estere e le Suore Missionarie di San Colombano):
- si rivolgono a Sua Santità perché accolga la preghiera corale e sincera che sale dal popolo dei credenti.
-
Nel solco di un intenso cammino comunitario avviatosi a partire dagli anni di immediata preparazione al Grande Giubileo e che ha visto nel Duemila riversarsi abbondante la grazia divina, grazie alla quale quel cammino prosegue tuttora con immutato vigore e vitalità, i figli spirituali di san Colombano ringraziano Dio per il dono della fede e insieme manifestano riconoscenza e gratitudine al loro Patrono cui l’Europa deve, tra la fine del VI secolo e i primi decenni del VII, un’intensa e feconda attività di evangelizzazione e di promozione umana.
-
L’evento giubilare è stata anche la provvidenziale occasione per scoprire sempre più profondamente il valore della comunione ecclesiale, nonché per mettere in relazione in modo nuovo e stabile le numerose realtà che guardano a san Colombiano come a un maestro di vita e di impegno missionario. Ne è nato un progetto religioso e culturale che continua a produrre abbondanti frutti di bene spirituale, e di cui l’annuale Meeting Internazionale delle Comunità Colombaniane – che si celebra ormai da dieci anni – è il momento più significativo. Si tratta di un raduno che si caratterizza per una continua e sempre più approfondita riscoperta della santità e del magistero umano e spirituale di san Colombano, eletto da Dio a protettore di tante parrocchie, comunità civili, luoghi, associazioni e istituti.
-
Mentre sale con forza a Dio la preghiera affinché, attraverso l’intercessione di san Colombano e dei sei Patroni del nostro Continente, la Chiesa possa essere viva sorgente di speranza nel faticoso cammino dell’Europa verso l’unità, la quale non potrà prescindere da una profonda unità spirituale e culturale –, la riscoperta del messaggio e della spiritualità di san Colombano appare sempre più un segno di Dio dato a questo tempo, per poter arricchire di contenuto e di testimonianza cristiana la storia dell’Europa.
-
Come Lei stesso non si è stancato di affermare a più riprese, le radici cristiane hanno ampiamente contribuito a modellare l’Europa delle nazioni e l’Europa dei popoli. E non è possibile ricostruire lo sviluppo e la diffusione del cristianesimo in Europa senza tener conto del meraviglioso lavoro compiuto dai missionari e dai monaci irlandesi, in particolare l’opera di san Colombano: un’eredità che non cessa di alimentare la vita e la testimonianza delle comunità cristiane fiorenti nel Continente, autentica forza interiore in vista della costruzione di una nuova Europa in cui l’orizzonte spirituale dell’uomo e della società resta l’unica garanzia di unità e di progresso. Come è stato vero in passato, altrettanto lo è per il nostro tempo: il muro dell’indifferenza e della durezza dei cuori non sarà abbattuto senza il ritorno al Vangelo!
-
Nella recente e così ricca Catechesi su san Colombano, dell’11 giugno 2008, riguardo alla quale desideriamo esprimerLe la più viva gratitudine e riconoscenza, Lei stesso, Beatissimo Padre, ha ben tratteggiato l’esemplarità e il messaggio di san Colombano, e proprio in relazione alla nascita dell’Europa cristiana: «Uomo di grande cultura – scrisse anche poesie in latino e un libro di grammatica – si rivelò ricco di doni di grazia. Fu un instancabile costruttore di monasteri come anche intransigente predicatore penitenziale, spendendo ogni sua energia per alimentare le radici cristiane dell’Europa che stava nascendo. Con la sua energia spirituale, con la sua fede, con il suo amore per Dio e per il prossimo divenne realmente uno dei Padri dell’Europa: egli mostra anche oggi a noi dove stanno le radici dalle quali può rinascere questa nostra Europa».
-
È in questo spirito che noi, discepoli del grande abate irlandese, abbiamo fatto propri i Suoi ripetuti appelli – nonché quelli del servo di Dio Giovanni Paolo II – a rivitalizzare la fede cristiana, preziosa eredità che appartiene in modo determinante e radicale all’identità europea: il nostro Continente attende veramente un rinnovato slancio cristiano, che aiuti le persone e le nazioni a coniugare libertà e verità e assicuri fondamenti spirituali ed etici all’unificazione economica e politica. Né è certo un caso che uno dei grandi padri dell’unità europea, lo statista francese e Servo di Dio, Robert Schumann, abbia indicato proprio in san Colombano il Santo Patrono di coloro che si prodigano per la causa dell’Europa unita, riconoscendo in lui un valido aiuto celeste.
-
Molti sono, per altro, come la citata Catechesi metteva in luce, gli aspetti significativi ed estremamente attuali del magistero di san Colombano. In primo luogo, come già accennato, san Colombano è stato senza dubbio il primo santo veramente “europeo” nell’accezione moderna del termine: lo testimoniano le sue lettere in cui, per ben due volte, compare l’espressione Totius Europae, appellativo che Colombano riferisce a Papa Gregorio Magno chiamandolo “fiore luminosissimo di un’Europa tutta in decadenza ” (Domino sancto et in Christo patri, Romanae pulcherrimo Ecclesiae Decori, totius Europae flaccentis augustissimo quasi cuidam Flori, Ep. I) e a Bonifacio IV definendolo “illustrissimo capo di tutte le Chiese dell’intera Europa” (Pulcherrimo omnium totius Europae Ecclesiarum Capiti, Ep. V).
Con questo appellativo indicava il Vescovo di Roma come Pastore di tutta l’Europa, segno vivente di unità da cui doveva provenire la parola illuminante e chiarificatrice necessaria a conciliare e comporre le dispute.
-
E, in effetti, si tratta di una passione per l’Europa che ha al centro soprattutto una viva preoccupazione per l’unità nella fede, anche nella diversità delle tradizioni e delle pratiche. Lo scriveva con toni preoccupati a papa Bonifacio IV nel 613: «Non riesco a comprendere come un cristiano possa essere in conflitto con un altro cristiano sulla questione della fede. A qualsiasi cosa dica un cristiano ortodosso che dà lode al Signore, l’altro risponderà Amen, perché anch’egli nutre lo stesso amore e la stessa fede. Pertanto, impegniamoci tutti quanti a dire e a pensare all’insegna dell’unità, cosicché entrambe le parti possano essere una sola cosa – tutti cristiani».
-
Non meno emblematico fu, nella vita di san Colombano, il suo farsi, dopo i lunghi anni di formazione monastica a Bangor, vicino a Belfast, peregrinus pro Christo: a cinquant’anni lasciò la sua Irlanda insieme a dodici compagni, per intraprendere un’opera missionaria sul Continente. Entrò così in contatto con popoli di differenti culture, in un periodo di divisioni, lotte, contrasti a tutti i livelli, da quello politico a quello religioso e dottrinale: un contesto nel quale, non di meno, operò e predicò per la diffusione del Vangelo e per la realizzazione di un’armonica fusione delle diversità. Le numerose tappe del suo itinerario “europeo”, da Annegray a Luxeuil, da Bregenz a Bobbio, dove ancora oggi si custodiscono le sue spoglie mortali, tracciano le coordinate di un ideale percorso alla ricerca delle nostre radici, e ci ricordano l’insostituibile valore culturale e spirituale dell’esperienza del pellegrinaggio.
-
Di fronte alle rovine di un impero in decadenza, in una civiltà in preda alla corruzione e ormai quasi del tutto priva di regole, san Colombano alzò la propria voce contro i potenti per richiamarli ai valori superiori della pace, del rispetto della vita, della libertà, della giustizia, della fratellanza, della solidarietà. Così come seppe dare ai suoi monaci, attraverso la sua Regula monachorum – per un certo tempo più diffusa in Europa di quella di san Benedetto –: non tanto delle direttive precise e puntuali, quanto una serie di massime e di sermoni sulla vita monastica, improntati a una singolare fiducia nell’uomo, e in cui venivano privilegiati lo spirito piuttosto che le forme, il genio più dell’imitazione, la libertà di matrice paolina piuttosto che i divieti.
-
E fu senza dubbio per via di tale sensibilità a un tempo umanissima e profondamente cristiana, che Colombano ebbe una straordinaria capacità di trascinare dietro a sé anime assetate di grandi ideali: figli di re e di principi, così come di umili popolani, divennero ovunque fondatori di cenobi, ordinatori di popoli, esemplari pastori, per la maggior parte onorati come santi. Centinaia di monasteri che animarono la vita religiosa dalle rive dell’Atlantico fino ai confini dell’ancora barbara Germania orientale si dovettero alla sua influenza, tanto che, in molte zone del nostro Continente, fu proprio sull’esperienza del monachesimo irlandese colombaniano che andò progressivamente innestandosi la gloriosa tradizione benedettina che ha modellato nei secoli la cultura, le arti e l’economia dei popoli europei.
-
Né possiamo tacere il singolare contributo che san Colombano offrì nello sviluppo della pratica del sacramento della riconciliazione. Pur essendosi formato alla rigorosa scuola ascetica del monachesimo irlandese, infatti, Colombano fu molto sensibile alle difficoltà del cammino spirituale dei credenti, come mostrano le commoventi pagine delle sue Istruzioni, ricche di affetto e di dolcezza. Ne nacque l’ispirazione di introdurre la pratica della confessione privata, che poteva esser rinnovata regolarmente, e che anzi i fedeli erano incoraggiati a ripetere spesso come ulteriore sostegno sacramentale al cammino di perfezione cristiana. In questa prospettiva, particolarmente significativo fu il suggerimento di Colombano di eleggersi un “amico dell’anima”, quello che sarebbe più tardi divenuto il direttore o l’accompagnatore spirituale.
-
Sono numerosi e vari, dunque, gli aspetti che contribuiscono ad arricchire l’esemplarità cristiana di san Colombano. Cosicché non stupisce che da papa Silvestro II, alla fine del primo millennio cristiano, a Giovanni Paolo II, all’inizio del terzo, i Sommi Pontefici si siano prodigati nel tessere l’encomio della sua opera. Il beato Giovanni XXIII, esaltando le sue virtù eroiche, ebbe a dire: «Ci ha fornito un esempio di sottomissione all’autorità suprema e, allo stesso tempo, di coraggio nella lotta per il trionfo della giusta causa». Da parte sua, Giovanni Paolo II si rivolgeva così agli abitanti di Luxeuil, nel XIV Centenario della fondazione dell’abbazia: «Il Signore ha meravigliosamente riunito in san Colombano la passione dell’evangelizzazione, l’attaccamento alla vita monastica e la pienezza dell’uomo nella sua verità; siate stimolati nella vostra fedeltà e nel vostro dinamismo evangelico!».
-
Unendoci a tale coro di apprezzamenti, a nome di tutta la Famiglia Colombaniana e incoraggiati da tutti i motivi qui esposti, ma soprattutto dall’amore che ci lega a questa bellissima figura di monaco e di evangelizzatore, intendiamo sottoporre al Suo discernimento apostolico la richiesta di proclamare san Colombano abate Compatrono d’Europa accanto a san Benedetto, i santi Cirillo e Metodio, le sante Caterina da Siena, Brigida di Svezia e Teresa Benedetta della Croce.
Contemporaneamente, ovvero in alternativa, desidereremmo che san Colombano potesse essere proclamato Protettore di coloro che si prodigano per la realizzazione dell’Unione Europea.
-
All’abate san Colombano, autentico innamorato di Gesù Cristo, che si dedicò instancabilmente all’annuncio del Vangelo, desideriamo affidare particolarmente il Suo ministero petrino, Beatissimo Padre, nella certezza che lo Spirito santo non cesserà di illuminarLa, anche circa la richiesta che umilmente e devotamente Le presentiamo.
Retour haut de page