Premier voyage de Colomban et de ses compagnons la date de départ du monastère de Bangor est inconnue mais son arrivée à Annegray est située vers 590
Après avoir traversé le pays, ils viennent se fixer sur les pentes méridionales des Vosges, là où le roi Gontran leur a offert un ancien camp fortifié appelé Annegray. Ils y fondent leur premier monastère.
La renommée des vertus pratiquées par ces moines ne tarde pas à se répandre. Le monastère prospère, il devient bientôt insuffisant et Colomban crée un nouveau monastère dans les ruines d’une fortification gallo-romaine située à 15 kilomètres de là, Luxovium (Luxeuil). Plus tard, l’affluence des moines oblige Colomban à créer un troisième établissement, à Fontaine, à six kilomètres au nord-ouest de Luxeuil.
Deuxième parcours de Colomban de 610 à 613.
Homme de caractère et de détermination, allant jusqu’au conflit avec la reine Brunehaut, Colomban est expulsé avec ses compagnons vers l’Irlande. A Nantes, le vaisseau qui doit les rapatrier est rejeté sur la plage. C’est le début d’un nouveau périple vers l’est jusqu’à Bregenz, sur le lac de Constance. De là, il traverse les Alpes et entre en Lombardie où il fonde son dernier monastère à Bobbio. C’est là qu’il meurt le 21 novembre 615.
Colomban, « citoyen du monde » :
- par les influences reçues et transmises dans sa « Règle des moines » : celle des saints Pâcome, Cassien et Benoît de Nursie.
- par l’étendue des territoires parcourus.
- plus encore, par l’importance de l’essaimage colombanien qui, par delà la mort du saint irlandais, provoque l’éclosion de plus de quarante monastères en Europe occidentale.
- par son élévation d’esprit : Si tollis libertatem, tollis dignitatem (Lettre 4 de Colomban écrite à Nantes en 610).
Philippe Kahn, Historien, vice président de l’association des Amis de Saint Colomban.
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