Père fondateur de l’Europe
Le périple européen de saint Colomban, de l’Irlande jusqu’à l’Italie, est jalonné de fondations monastiques à la fin du VIe siècle et au début du VIIe siècle. La biographie du moine irlandais et l’approche historique de son œuvre témoignent de la rencontre, parfois difficile mais toujours féconde, de cultures diverses du haut Moyen Âge.
Citoyen du monde
- par les influences reçues et transmises dans sa Règle, celle des saints Pâcome, Cassien et Benoît de Nursie(8)
- par l’étendue des territoires parcourus
- Plus encore, par l’importance de l’essaimage colombanien qui, par-delà la mort du saint irlandais, provoque l’éclosion de plus de quarante monastères (9) en Europe occidentale
- Par l’élévation d’esprit du saint, dont témoigne la quatrième lettre écrite à Nantes en 610, où figure la célèbre devise : Si tollis libertatem, tollis dignitatem (Si tu enlèves la liberté, tu ôtes la dignité)
Marcheur de Dieu
De là viennent assurément son attachement viscéral à la peregrinatio pro Christo, à l’alternance des périodes de vie cénobitique et érémitique, à l’importance du travail manuel, de l’ascèse et de la pénitence, mais aussi son indépendance envers l’épiscopat et sa fidélité indéfectible à la date de Pâques insulaire, voire à la forme de la tonsure monastique !
Le succès rapide de sa mission évangélique sur le continent, commencée dans les années 580 avec une douzaine de moines irlandais, manifeste une certaine aptitude à l’acculturation (que démontre sa maîtrise de la langue latine), mais témoigne aussi de réelles qualités humaines et spirituelles qui transparaissent dans la vie fraternelle de la communauté, dans le talent oratoire de son abbé mais aussi dans le souci permanent d’accueillir ceux qui, riches ou pauvres, sont à la recherche de soins médicaux ou de nourriture, de travail ou de protection, d’instruction ou du sens de leur vie.
vice-président de l’association des Amis de Saint Colomban