Les Amis de Saint Colomban

Un pèlerin sur le Trobreiz en 2017

Déjà quinze jours et un tiers du Trobreiz de Saint Colomban derrière moi. Trobreiz pour dire tour de la Bretagne à pied en visitant les lieux attachés à Saint Colomban. Tous ces points, une quarantaine au total, ont été identifiés par les Amis bretons de Colomban, association très dynamique de Saint-Coulomb où débarqua Saint Colomban en 590. Relier tous ces points donne un parcours original de 1500km au profil sinueux avec des portions alternant l’intérieur de la Bretagne profonde et l’extérieur sur les côtes de granit, d’où une grande variété de paysages et de reliefs.

Toutes ces références (hameaux, paroisses, chapelles, fontaines, statues, bannières, vitraux,…) montrent combien est présent en cette terre celte le souvenir et le culte de Saint Colomban mais aussi de Saint Gall, son compagnon d’Irlande, ainsi que d’autres disciples (Saint Pôtan, Saint Conwoïon, Saint Edern,…).

Débutée à Rennes le 18 avril avec André, un ami de Lyon qui m’accompagne pendant quatre jours, cette première partie amène à Carnoët et sa vallée des saints où la dernière statue érigée en 2016 est celle de Saint Colomban en attendant très prochainement celle de Saint Gall. Elle a été marquée par une météo favorable au pèlerin à pied, soleil et température fraîche, mais pas forcément pour ceux qui vivent de la terre où l’absence d’eau et les gelées font souffrir cultures et arbres fruitiers.

Dès le départ avec Alain, Ami breton de Colomban, qui marche avec nous dans Rennes, le ton est donné d’un accueil remarquable tout le long de ce chemin, que ce soit dans la journée ou le soir à l’étape avec des hébergements très différents mais tous particulièrement chaleureux. Il faut dire que les Amis bretons de Colomban avec René (président), Édith (secrétaire), Guy, Alain, Daniel n’ont pas ménagé leurs efforts pour faciliter les hébergements, m’accueillir solennellement à Saint-Coulomb et m’accompagner aussi à pied le long des côtes voisines. Des moments inoubliables aussi à Langast et Montrel avec un accueil touchant de 25 personnes à la chapelle Saint Gal grâce à Louis et Monique ainsi qu’un bout de marche ensemble en direction du sanctuaire mariale de Querrien.

Merci infiniment à chacun, que je ne peux tous nommer, pour ces rencontres enrichissantes qui confortent le thème du futur chemin européen de Saint Colomban, « la rencontre ».

Simon DERACHE

Saint Colomban en nom de rue

Statue de Saint Colomban

Accompagné par les Amis Bretons de Saint Colomban

Bénédiction du pèlerin à Saint-Coulomb

Saint Colomban en vitrail

Vin d’honneur à la mairie de Saint Coulomb

Côte de Saint Coulomb

Accueil à la chapelle Saint-Gal de Montrel

Fontaine Saint-Gal au sanctuaire marial de Querrien

Sur la plage où débarqua Saint Colomban

Dolmen en chemin

Chapelle Saint-Colomban

Vallée des Saints : Statue en cours

Vallée des Saints : statue de Saint Colomban

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un mois sur le TroBreiz de Saint Colomban et me voilà passé dans le Sud du Finistère à Quimperlé après bien des détours dans le Nord et une pointe jusqu’au bout de la presqu’île de Crozon à Camaret sur Mer.

Sur ce chemin, certains lieux attachés à Saint Colomban sont bien vivants comme à Brélidy grâce à une complémentarité active entre mairie et paroisse animées respectivement par Pierre-Marie et son épouse Martine qui m’accueillent chaleureusement et me font découvrir leur patrimoine colombanien. Par contre, d’autres églises attachées à Saint Colomban sont fermées comme à Tréveneuc, Plougoulm et Kernevel.

Sous une météo plutôt clémente, les paysages continuent dans la variété : des petites routes goudronnées conséquence d’un habitat dispersé, des chemins marqués sur la carte mais disparus en réalité car cultivés par un paysan ou envahis par les ronces mais aussi heureusement des sentiers côtiers agréables avec des points de vue de toute beauté, faisant apparaître successivement plages de sable fin, côtes escarpées, hautes falaises et même une fois l’impression de marcher dans les calanques provençales (rochers blancs, pins, verticalité et mer turquoise).

Toujours grâce aux efforts des Amis bretons de Colomban (Guy a pris le relais pour l’Ouest du parcours), du réseau breton Ar Gedour d’Eflamm que je ne connais pas et de mon épouse Catherine, la tente est toujours au fond du sac. Les rencontres restent en permanence vraiment très chaleureuses, variées et enrichissantes mais aussi touchantes comme par exemple, Lien et Danielle qui se déplacent de Brest pour me voir et me gâter de friandises.
Occasion aussi de découvrir d’autres aspects du patrimoine comme la différence des langues selon les contrées : le gallo (patois des marches de la Bretagne) et le breton (langue primaire avec sa grammaire) parlés par Roger et Denis.

Quelques moments inoubliables comme la présentation par Denis dans sa maison de 1615 d’un livre de la même époque, une Fleur des Saints avec deux pages sur Saint Colomban en vieux français. De même, l’arrivée en moto avec Jacky à Camaret sur Mer à la chapelle Notre Dame de Rocamadour qui abrite une statue de Saint Colomban, patron des motards depuis Benoît XVI.

Mais surtout un moment exceptionnel, celui d’avoir pu naviguer dans un curragh grâce à Serge et Guy, de l’abbaye de Saint Guénolé de Landevennec à l’école navale de Lanvéoc. Le curragh est le type d’embarcation à ossature en bois tendue de cuir utilisée par Saint Colomban pour quitter Bangor, en Irlande, et atteindre le continent. Avec la statue de Saint Colomban en proue, les quatre rameurs (Claude, David et son fils Patrice, et Serge) et le pèlerin à la barre, nous étions ainsi projetés dans l’aventure du grand Saint.

Encore un immense merci à tous ceux qui m’ont accueilli, sont venu à ma rencontre ou fait vivre une navigation hors du commun comme Serge, ils font toute la richesse de ce chemin.

Simon DERACHE

Baie de Morlaix

Relique de saint Colomban à Brélidy

Monts d’Arrée embrumés

Eglise paroissiale avec arc de triomphe

Le curragh

Mise à l’eau à Landevennec

Navigation type Vème siècle

Arrivée à l’école royale

Eglise Notre Dame de Rocamadour à Camaret devant la statue Saint-Colomban pour le pardon des motards en aout

Au bout de la presqu’île de Crozon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après quarante cinq jours sur le Tro Breiz de Saint Colomban, arrivé à Nantes au terme de ce nouveau pèlerinage breton de 1400km à la cathédrale Saint Pierre et Saint Paul pour prières aux différentes intentions portées jusque là et pour action de grâce en remerciement de toutes ces découvertes et rencontres  enrichissantes le long du chemin.

Depuis Quimperlé et sa nouvelle paroisse « Saint Colomban », cette dernière partie du parcours a été dans la lignée des précédentes avec une météo plutôt clémente et des paysages toujours variés mais surtout et encore un accueil des plus chaleureux qui aura été vraiment une spécificité marquante et particulièrement appréciée de cette route.

Jusqu’ici, les références à Saint Colomban étaient principalement à caractère religieux (paroisses, églises, chapelles, statues, vitraux,…) mais cette partie du parcours révèle que le nom de Saint Colomban peut aussi être porté par une équipe de foot (Locminé), une agence immobilière (Languidic), une résidence ou une plage (Carnac).

Au delà de ces originalités, le culte de Saint Colomban est bien vivant à la ville à l’exemple de Locminé comme à la campagne autour de belles chapelles qui portent son nom où je suis accueilli, fêté et gâté par une assistance venue nombreuse pour un pique-nique partagé comme à Pluvigner, Saint-Nolff et Saint-Colomban.

J’ai été aussi accompagné plus ou moins longuement pour une étape par mon frère Hubert, pour une découverte d’un itinéraire en forêt le long de la Laïta (Quimperlé) par Hervé ou pour me mettre sur le bon chemin en départ d’étape (Georges, Jean-Sébastien et Marie-Thérèse).

À Pluvigner, Georges, grand pèlerin à pied devant l’Éternel (17 fois à Compostelle), me lave les pieds à la fontaine Saint Colomban, rituel touchant reproduisant le geste de Jésus avec ses disciples et celui des hospitaliers d’antan, encore un grand moment de ce pèlerinage. De même le lavement des mains par le Père Abbé de l’abbaye de Kergonan qui a une dévotion particulière à Saint Colomban car élu par ses pairs le jour de sa fête (23 novembre).

Ainsi se termine ce beau pèlerinage à Nantes où Saint Colomban en captivité écrivait vers 610 à ses moines restés à Luxeuil « Enlever la liberté, c’est enlever la dignité », phrase toujours d’actualité à méditer.

Je ne sais comment remercier tous ceux qui m’ont aidé, accueilli, accompagné et fait vivre des moments hors du commun, faisant la richesse de ce chemin. Que Saint Colomban vous protège.

Une nouvelle page s’ouvre le 5 juin en Irlande avec un parcours inédit de 600km entre le mont de Leinster (sud de l’Irlande), lieu présumé de sa naissance et Bangor (Irlande du Nord), abbaye d’où il partit vers le continent en 590 à l’âge approximatif de 50 ans.

Simon DERACHE

Saint Colomban dans l’immobilier

Lavement des pieds à la fontaine Saint-Colomban de Pluvigner

Saint Colomban dans le football

Franchissement de la Loire sur le pont de Saint-Nazaire

Avec Georges en jacquet du Moyen-Âge à Pluvigner

Pique-Nique partagé à Saint-Colomban

Pique nique partagé à Pluvigner

Cathédrale de Nantes, point d’arrivée

Chapelle Saint-Colomban à Pluvigner

Église Saint-Colomban à Locminé

Vestiges de léglise Saint-Colomban à Quimperlé

Accueil à Saint-Philibert-de-Grand-Lieux

À la chapelle Saint-Colomban de Saint-Nolff

En préparation pour l’Irlande à Nantes